La naissance d’un enfant est un bouleversement, comment naître dans un endroit où on ne reconnait pas votre existence ?
Moments du quotidien de femmes sans papiers en attente d’un enfant, d’une réponse à leur demande, de savoir de quoi demain sera fait. 

L’arrivée d’un enfant nous amène à nous projeter dans le futur. Pourtant, ces femmes sont prises dans des urgences vitales quotidiennes. Ces moments sont à la fois heureux et synonymes d'inquiétude. La recherche d’un hébergement alors que vous n’avez que peu de droits est extrêmement complexe. Les associations d’accueil d’urgence ferment leur porte de plus en plus. Les réponses données se répètent : il n’y a pas de place, nous n’acceptons plus les personnes «sans papiers», ...

Seul l’accès aux soins reste possible. 

Contrairement à certaines croyances, l’arrivée au monde d’un enfant en Belgique ne lui donne pas accès à une régularisation. Le droit du sol n’existe pas sous cette forme-là. L’enfant prendra la nationalité de ses parents. Un acte de naissance est établi et une inscription à la commune est possible mais pour la mère, cela reste difficile. Elle n’est toujours pas reconnue par son pays d’accueil.

Ce reportage montre des moments du quotidien de 3 femmes «sans papiers» en attente d’un enfant, d’une réponse à leur demande de régularisation, et qui se demandent comment elles vont manger demain et prendre soin de cet enfant.

Elles ont pu m’expliquer leur vécu et me parler de certaines coutumes comme l’excision, le mariage forcé, le maraboutage et la polygamie. 

J’ai connu ces femmes grâce à l’asbl «Aquarelle». Cette association assure un suivi de grossesse pour celles qui n’ont pas de sécurité sociale en Belgique et qui dépendent de l’aide médicale urgente pour la plupart. Ce suivi permet une prévention des risques liés à la grossesse, un accompagnement avant et après l’accouchement, une aide administrative. Je remercie Martine de me les avoir présentées.